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24 et 25 juin 2023

Jour 1 : Rendez-vous à 7h30 pour 9 voitures sur le parking Gaumont-Thillois, puis direction Amiens via l’A26 pour arriver suffisamment tôt afin de pouvoir commencer les visites vers 10h.

Pour débuter, visite de la Maison Jules Verne, où il a vécu durant 34 ans à Amiens, de 1871 à 1905. Il y a écrit ses plus beaux Voyages Extraordinaires.

On enchaine par une visite guidée de l’imposante et magnifique cathédrale,  qui est la plus vaste cathédrale française, avec un volume intérieur de près de 200 000 m3, soit le double de celui de Notre-Dame de Paris. Elle est également la plus haute sous nef, avec une hauteur sous voûte de 42,30 m.

Il est ensuite temps d’aller déjeuner au restaurant La Dent Creuse, situé au pied de la cathédrale. Petit promenade digestive en passant par le quartier Saint-Leu. Aujourd’hui, c’est probablement un des endroits les plus pittoresques de la ville, avec ses canaux, ses petites rues pavées, ses façades colorées… Autrefois, c’était un quartier très modeste, où l’on trouvait des artisans ayant besoin de la proximité du fleuve, comme les tanneurs, les teinturiers, et les bouchers.

Cette promenade nous a amené à une particularité d’Amiens, les Hortillonnages, un endroit  souvent appelé la « Venise du Nord » !
Il s’agit de tout un réseau de jardins parcouru par 65km de canaux. Autrefois, cette zone était occupée par des marais et au Moyen-Âge, les habitants ont commencé à l’aménager pour créer des champs afin d’accueillir des maraîchers. En picard, on a appelé ces maraîchers les « hortillons ».
Avec l’urbanisation, l’activité de maraîchage a peu à peu perdu de son influence à cet endroit (terrains trop petits, trop difficiles d’accès pour y amener des machines agricoles modernes). De ce fait, les champs ont été transformés pour la plupart en « jardins flottants », des jardins d’agrément que chacun aménage à sa guise (mais tout de même avec des règles pour protéger la biodiversité et l’équilibre du site).

Jour 2 : direction Naours, pour une visite guidée de la cité souterraine et bénéficier de la fraicheur car le thermomètre est grimpé en flèche ! C’est une ancienne carrière de craie, exploitée dès le Moyen-Âge où, pendant toutes les invasions en Picardie, les habitants se réfugiaient. Les 28 galeries souterraines pouvaient accueillir jusqu’à 2000 personnes, qui ont bâti dans ces souterrains de véritables espaces de vie. On y a construit jusqu’à 300 « chambres » !

Déjeuner à Arras, au restaurant Le Comptoir, installés confortablement dans une salle souterraine, pour y savourer une Carbonnade (morceaux de viande braisés à l’étouffée avec de la bière).
On enchaine par la visite guidée de l’Hôtel de Ville qui domine de toute sa majesté la Place des Héros :

– À l’extérieur : c’est un festival d’architecture de style gothique flamboyant. Une magnifique copie de… 1942 ! Et oui : ces arcades, pinacles, lucarnes et autres épis de faîtage dorés à la feuille d’or ont été refaits à l’identique après le bombardement d’octobre 1914, qui détruit entièrement le beffroi et l’Hôtel de ville.

– A l’intérieur : le style Art déco s’affirme dès le rez-de-chaussée où l’on peut dire bonjour en passant aux « Géants d’Arras » (plus de 4m de haut) : Colas, Jacqueline et leur fils Dédé. L’idylle du couple de maraîchers d’Achicourt est née sous la plume du poète Leguay en 1812, mais il a fallu attendre 79 ans et 1891 pour que le vannier Capron leur donne corps à partir d’osier et de tissu.
Le géant est le symbole de la ville, soit héros légendaire soit incarnation d’un métier, il fait la fierté de la ville et de ses habitants, ici la ville s’identifie à Colas le maraîcher et Jacqueline la paysanne qui vendent leur production sur la place des Héros.
Dans les différentes salles et couloirs, on peut admirer les motifs au pochoir, les vitraux aux formes géométriques, les luminaires, les grilles en fer forgé : pas d’économie de moyen pour reconstruire ! Les plus grands artisans d’art des années 20-30 y travaillent. Les trois salles de l’étage en sont un manifeste :

– Dans la salle du Conseil, on admire l’élégance du chêne de Hongrie depuis le parquet jusqu’au plafond à caissons ponctués de luminaires Art déco (dommage de guerre payé en nature).
– Dans la salle des Mariages, le printemps explose, grâce à la grande toile marouflée de Louis Jaulme : des femmes, des fleurs, le code des années 30 sans aucun doute !
La salle des fêtes termine la visite en apothéose : l’immense fresque d’Hoffbauer, inspirée par Brueghel L’Ancien, répond, avec ses 800 personnages, aux panneaux sculptés de centaines de figurines.

On poursuit par la montée au Beffroi, première partie avec ascenseur … puis 42 marches pour atteindre la plateforme supérieure qui nous offre un panorama à 360° sur la ville d’Arras  pour admirer les monuments emblématiques ainsi que les places :
La Grand’Place, entourée de 155 maisons de style baroque flamand.
La place des Héros, qui doit son nom aux résistants de la commune de la Deuxième Guerre mondiale ayant été fusillés, et qui comporte le beffroi et l’hôtel de ville.

Et pour terminer nous plongeons dans les entrailles de la ville avec la visite guidée des Boves, creusées dès le 9e siècle pour construire les édifices religieux et le premier rempart de la ville.
Dès le 12e siècle, avec le développement du marché, les boves deviennent alors des caves de stockage pour les marchands. C’est un réseau de galeries d’environ vingt kilomètres qui s’étalent sous la ville à 12 mètres de profondeur. Avan de se quitter déguster de bières et de fromages locaux !